• From the Usa to France with love

     

       Etonnement, depuis que je suis aux Etats Unis, j'ai l'impression de n'avoir jamais autant fait la promotion de la France, et ce sans même m'en rendre compte. En France, il faut dire ce qui est, on est pas du genre à être patriotiques. Je veux dire, on l'est, comme tout le monde, mais sans plus. Mais comme vous le savez, je suis aux Etats Unis, et oui, les américains sont réputés pour être fiers de leur pays et culture, etc. Maintenant, pour moi, c'est normal de voir 5 drapeaux américains montrés fièrement dans mon campus, à chaque bâtiment quand en France j'en vois qu'un, sur le trajet pour aller à ma fac, et c'est même pas à la fac mais à l'entrée de l'hôtel de ville. Les américains en font des caisses parfois à ce niveau là, mais en même temps ça leur permet de défendre des valeurs propres à leur pays et d'en être fiers, soyons honnête, c'est pas toujours le cas en France. Quoi qu'il en soit, je ne trouvais pas de joie, excitation ou énorme fierté d'être française, je trouvais juste ça.. Normal. Je veux dire, oui je suis française, je suis née en France, je suis habituée, c'est ma vie. Mais quand on est étudiante à l'étranger et que les gens entendent votre accent, vous demande d'où vous venez et que vous leur répondez de France, leurs yeux s'écarquillent et leur regard s'illumine. Et dans un énorme sourire ils vous répondent " Sérieux ? C'est génial ! ". D'un air de dire que votre vie est tellement cool et que avez tellement de la chance parce que l'Europe et la France c'est trop bien et que c'est un rêve pour eux de visiter le vieux continent parce qu'il y a tellement de choses à voir comparé aux States. Ici, les étudiants ne voyagent que très peu, pour eux, l'idée que tu viennes de l'autre bout de l'Atlantique leur semble incroyable et génial. Ils se rendent compte qu'ils veulent voyager aussi - comme nous on en rêve au final -. Plusieurs personnes m'ont déjà dit combien ils en avaient marre des USA, qu'ils en avaient fait le tour. A ce moment là, j'ai réalisé qu'on était tous pareils et que décidément, le dicton qui dit que l'herbe est toujours plus verte chez le voisin est vraiment VRAI. On rêve de bouger et voyager alors qu' on a même pas forcément encore tout vu dans notre pays.

       La plupart de mes amis américains ici ignoraient qu'en Europe, on a encore l'image de l'American Dream, l'idée qu'aux USA, tout est possible. Pour eux, ce rêve est un concept perdu il y a plus d'un siècle. A l'inverse ils considèrent que l'Europe est l'endroit où tout a commencé, rempli d'histoire et de patrimoine, bien plus intéressant à découvrir que leur pays plus récent. Ca m'a choqué parce qu'ils ont tort, il y a plein de choses à découvrir ici aussi, la plupart n'ont même pas vu la totalité de leur pays, tous les Etats, ne sont même jamais allés à New York qui est à 6 heures de mon Université. Et puis j'ai réalisé que moi non plus, en fait, j'ai jamais fait le tour de la France. Je suis jamais allée à Bordeaux, dans le Nord, jamais visité Versailles ni Nice ou Carcassonne. Je sais quasiment pas grand choses de mon propre pays. De mon propre continent. Je suis jamais allée à Londres, ni Berlin. 

       Depuis que je suis ici, je me rends compte que je n'apprends pas que sur les Etats Unis, la langue, la culture, les gens. J'en apprends des caisses sur moi même et ma vie en France. Je prends du recul sur tout, parce que je ne suis plus constamment imprégnée de cette culture dans laquelle je baigne depuis que je suis née. Je ne pensais pas que cette expérience m'apporterait ça. Je me disais qu'au contraire, je perdrais pas mal de notion de la France, des habitudes. C'est le cas, mais finalement j'ai l'impression qu'à la fois je me suis jamais sentie aussi proche de mon pays. Maintenant je me sens fière de dire aux gens qui me demandent ici " Oui, je suis française, salut ! ". Je sais que la situation en France craint parfois, comme partout ailleurs au final. Mais c'est vrai, les français sont des râleurs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, bornés au possible. Parce que quand on y réfléchit, 

    On a un putain de pays.

    Et une putain de langue.

     

      Vous avez même pas idée des compliments que j'ai pu entendre sur la langue française et combien la langue est entendu au quotidien ici. A la télé, pour des pubs, quand on veut rendre l'ambiance un peu chic, dans les expressions ( Déjà vu, à propos, à la carte, touché, etc ), dans les films, la littérature. La langue française y est extrêmement présente pour tout et n'importe quoi. La référence française apporte toujours l'assurance de qualité. Par exemple, en cuisine, on a le French toast - que j'avais jamais mangé avant, une sorte de pain perdu je pense -, french vanilla - de la vanille quoi, mais on précise le " french " pour je ne sais quelle raison -, les french fries - les frites qui rappelons le ne viennent pas de France mais de Belgique, mais bon... -, etc. Même certaines marques de nourritures, vêtement, bijoux, magasins ont leur lot de French Touch, pour rendre l'objet ou endroit, plus classe, plus fancy, comme on dit ici. 

        Vous allez dire que c'est sûrement parce que je suis justement française que je vois tout ça et le remarque. Mais non, c'est juste vrai. La French Touch, ça existe vraiment. Parmi les langues enseignées à mon université, d'ailleurs, il y a bien évidemment l'espagnol, mais le français est tout de même assez répandu étant donné qu'ils ne font pas qu'apprendre les bases du français mais propose différentes classes de culture, des cours d'économie en français, etc. Un peu comme les études que je fais en anglais, mais en français quoi. Parmi mes amis à l'université, 75% d'entre eux environ, parlent, étudient ou ont étudié le français. 30% environ en ont fait leur seconde spécialité à l'université. ( et 90% parmi ces derniers me parlent français de temps en temps, ou me disent des petites phrases, etc. ILS SONT TROP MIGNONS QUAND ILS PARLENT FRANCAIS EN PLUS ! ) 

       Le seul truc qui a parfois tendance à casser le mythe, qui a fait que certains américains que j'ai rencontré qui sont allés visiter la France, en garde un mauvais souvenir, ce sont... Les français. Haha ! Et je peux pas tellement leur en vouloir quand je vois combien les gens ici, dans les endroits que j'ai pu visité, sont adorables. Les gens te disent quasi systématiquement bonjour même s'ils ne font que te croiser dans la rue, te demandent comment tu vas, te souhaite une agréable journée. Dans les magasins, les vendeurs et caissiers te demandent systématiquement si tu passes une bonne journée et si tout va bien. C'est dans leur contrat, ils doivent être extrêmement chaleureux et te donner envie de revenir, donc oui, tout ça c'est du marketing, sûrement. Il n'empêche que quand tu as une journée pourrie et que tu dois faire les courses, et que le ou la caissier(ere) te sourit et te demande comment tu vas, et blablate avec toi, ça fait du bien. Je dis ça, c'est que mon avis et je ne doute pas que certains d'entre vous vont me dire qu'ils en ont rien à faire qu'un vendeur soit sympa avec eux, et que s'ils le sont c'est purement hypocrite, moi ça me fait du bien de papoter avec des inconnus qui sont chaleureux. 

     

    Bref, tout ça pour dire que finalement, le choc culturel est constant et permet de comparer le pays d'où l'ont vient avec celui où l'on vit. Et que bin.. C'est cool, je crois. Enfin je sais pas, enfin peut-être. 

    ( C'était. la. pire. conclusion. d'article. au. monde. )

     


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    Bonne Année, bonne santé, etc, etc ! 

    Bon, je pense qu'il y a une résolution que je devrais prendre et qui fera très certainement l'unanimité : Je devrais écrire plus souvent ici. Pas seulement pour vous parce que je me doute bien que vous avez d'autres choses a foutre que de lire ce que j'ai à écrire par ici, mais surtout pour moi. Parce que je me rends vraiment compte que c'est important d'écrire, raconter sur le moment ce qu'on vit et ressent, car quand on se relit des mois après, tous ces souvenirs et sentiments du moment nous reviennent d'un coup. Et c'est clair que quand on vit une expérience aussi incroyable que la mienne, c'est toujours assez agréable de se souvenir de comment ça a commencé et comment tout ça a progressé. 

     

       Ca ça fait un peu plus de quatre mois que je fais ma petite vie d'étudiante aux États Unis. Vous dire que je suis devenue une vraie américaine et que la France ne me manque absolument pas serait vous mentir. Néanmoins les choses sont beaucoup moins dramatiques que prévues. En fait, quand on étudie à l'étranger et qu'on entame une nouvelle vie pendant ce laps de temps, on apprend le manque. C'est un manque de la maison, de sa famille, ses amis, mais c'est un manque qui est très supportable. Je sais pas comment expliquer ça. Il est évident que quand on voit que la vie en France continue, que nos proches font des choses sans vous etc, on a envie d'être avec eux. Mais en même temps on vit aussi de superbes choses de notre côté et on profite de tout ce qui nous arrive, on rencontre de nouvelles personnes, qui ne remplacent en aucun cas nos amis en France mais qui néanmoins rendent le manque plus supportable. Parce qu'au final les gens qu'on rencontre, les superbes amitiés qui se crées, le quotidien qui s'installe. Tout ça instaure une vraie vie. Une forme de chez soi. Ça prend un peu de temps, jusqu'à deux mois et demi parfois pour vraiment se sentir complètement dans son élément et arriver à gérer cette vie bousculée. Et puis après, une fois qu'on se dit qu'on profite à fond, évidemment le temps se met à défiler à une allure folle. Et voilà où j'en suis. Déjà 4 mois de passés ici. Fou ça. 

     

     

    Happy New Year ! - Ouais je me la joue bilingue maintenant -

     

     Je vais donc bientôt entamé mon deuxième semestre ici, à Bridgewater College. Tout va être un peu plus différent. Evidemment, j'entame de nouveau cours avec d'autres professeurs que je ne connais pas encore, et avec des nouveaux étudiants dans ma classe que je ne connaîtrai probablement pas. Du moins, pas tous. Même si se faire des amis et parler librement à des personnes ici n'est pas tellement un problème. Etant donné que Bridgewater College ( BC, pour les intimes ) est une petite université, on a l'impression qu'on connait quasiment tout le monde. Et je dois avouer que j'adore ça. D'autant plus quand on est dans ma situation, c'est toujours super agréable d'avoir des gens qui vous reconnaissent dans le couloir, même si vous ne leur avez parlé qu'une fois, et qui vous disent chaleureusement bonjour en vous disant qu'il faut absolument que vous fassiez une soirée ensemble. C'est juste.. Super agréable. 

     Malheureusement, parmi toutes ces amitiés créées, il y en a eu à qui il a fallu dire aurevoir, et quand je dis ça je parle de mes tout premiers amis ici ; les étudiants internationaux. Exceptée Federica, mon amie italienne ( on l'appelle la tornade milanaise dans le milieu.. ), tous mes amis d'Europe et du Maroc sont rentrés chez eux car ils ne restaient qu'un semestre. Leur dire aurevoir n'a pas été choses simples, évidemment. D'autant plus que j'ai découvert en grande partie les Etats Unis avec eux. Nous avons visité Washington DC ensemble, c'est avec eux que j'ai ris aux éclats dans les rues de New York city, bref, je leur dois beaucoup et ils me manquent beaucoup. Le plus rassurant dans tout ça et de voir que malgré notre séparation, on a toujours autant de nouvelles des uns et des autres. Bon, malgré leur départ, je ne vais pas être toute seule ici. Bien au contraire. J'ai des amis américains absolument formidables - à commencer par ma super colocataire avec qui j'ai passé Noël et nouvel an. -

     

    Happy New Year ! - Ouais je me la joue bilingue maintenant -

     Bref, entre le moment où j'ai écris pour la dernière fois et maintenant, j'ai eu l'occasion de visiter un peu. Je me suis donc rendue, comme dit plus haut, dans la ville qui ne dort jamais. New York était vraiment un séjour mémorable. C'est une ville qui bouge tout le temps, super divertissante, avec tout et n'importe quoi. La visite de New York en une semaine a été d'autant plus super que Margaux, une de mes amis internationaux, qui est française, avait déjà vécu 1 an dans la ville, elle connaissait donc sur le bout des doigts Manhattan et a pu nous faire visiter facilement tous les meilleurs endroits à voir. Le comble du bonheur était que nous avons eu un temps sublime. Pas une seule goûte de pluie, pas une seule rafale de vent déplaisante, rien, nada. Que du beau soleil ! 

     

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     Sinon, avant d'aller chez Malinda, ma colocataire, et sa famille, pour passer les fêtes de Noël, je me suis rendue trois jours à Montréal, pour rendre une petite visite à un ami français, et visiter la ville, bien évidemment. Encore une fois, j'ai passé un séjour mémorable. Montréal est juste absolument génial. C'est une ville de type américaine mais où tout est en français, au final. Alors, oui, il faisait froid, il a neigé, etc. mais étonnamment, c'était très supportable. ( Peut être que je dis ça parce que dans ma Franche Comté natale, je suis habituée à ce genre de temps... ). 

     

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     Je ne sais pas encore quelle sera ma prochaine visite. Mes prochaines vacances ne sont pas avant mars. Peut être que je vais visiter Chicago avec des amis, tout reste à voir. En attendant, petite pause avec les visites, il faut se remettre au travail ! Vendredi 3 janvier, c'est ma rentrée ( Oui, je sais, une rentrée le vendredi c'est le truc le plus absurde au monde mais que voulez vous... ). Je n'attaque pas tout de suite le deuxième semestre, en fait. Pendant trois semaines, c'est ce qu'on appelle la période d' "interterm". Le principe est qu'on a cours, mais on ne suit qu'une seule matière proposée uniquement pour cette période ( ce qui veut dire que c'est une classe inédite, qu'on ne trouvera ni durant le premier semestre, ni durant le deuxième ). Le rythme est intensif car les notes de la classe choisie auront exactement la même valeur qu'une classe d'un semestre, sauf que cette classe ne dure que trois semaines. Du coup j'aurai cette classe tous les jours de la semaine, durant trois heures. Pendant trois semaines, donc. Je sais, je me répète un peu, mais c'est un peu dur d'expliquer à l'écrit, le principe des interterm. J'espère que vous suivez, sinon je ne sais pas quoi dire d'autre, ha ! 

     

    Enfin bon, voilà un peu le résumé de ma vie ici. Malheureusement, je devrai comme qui dirait revenir à la réalité au cours de ce second semestre car je devrai songer à me réinscrire à la fac en France pour mon master de l'an prochain. Suivre mes cours ici, réfléchir à ma vie en France, quelle double vie je mène... 

     


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