• ► USA

    Un jour en fac d'anglais, je savais plus trop quoi faire, alors je me suis dit "Tiens, et si je partais à l'autre bout de la planète ?" 

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    Je viens de relire mon dernier article, et j'ai senti mon petit cœur se serrer dans ma poitrine. Je ne me souvenais pas que les États Unis me manquait. J'ai une nouvelle vie plutôt occupée maintenant, et comme prévu, j'étais encore dans un déni totale. J'ai l'impression que je n'ai jamais quitté le sol français. Tous mes souvenirs se confondent, comme si mon expérience au pays de l'Oncle Sam n'est que le fruit de mon imagination débordante, un rêve qui s'est étendu sur plusieurs nuits, le temps d'être bien ficelé. J'ai cette sensation d'avoir vécu un instant dans un monde parallèle. Quand je raconte mes souvenirs de ma vie américaine, ce que j'ai aimé, ce qui m'a surpris, j'ai l'impression de mentir, j'ai l'impression que je raconte une histoire, comme si tout ce que j'avais vécu n'était pas de cette réalité, mais sortait de ma tête.

    Et puis de temps en temps je regarde mes photos de ma vie américaine, de mes amis, des soirées, des voyages sur la côte est, des matchs de football américain et de basketball, de mon campus, de la bibliothèque où je passais toutes mes soirées d'étudiante débordée, de la cafétéria où mes amis et moi passions des heures à papoter... Je regarde tout ça, j'y repense, je me souviens. Et je souris. 

     

     

     


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  • D-20 avant le débarquement de ma petite personne sur le territoire Français

     

       Je sais que j'aurais du écrire plus tôt. Je sais que j'aurais du venir plus souvent par ici. Mais chaque jour je me disais que je le ferai plus tard, après tout j'ai tout le temps que je veux. Et puis avec les cours, les devoirs à rendre... Et puis on se met à passer encore plus de temps avec nos amis, et on réalise que la fin de l'aventure est proche alors on profite encore plus, on vit dans un état de déni total. Non c'est pas vrai, je ne vais pas bientôt quitter les USA. Non, non, arrête, les cours ont à peine commencer, ça peut pas être déjà le moment pour moi de réviser pour les exams finals. C'est pas possible, je vais pas revoir toute ma famille et amis en France, c'est trop beau pour être vrai, je suis parti il y a à peine quelques mois. Et voilà où j'en suis. Je rentre à la maison dans exactement 20 jours. 

     

    20 jours

         C'est drôle. J'ai l'impression que c'était hier que je me disais "Merde, dans deux semaines, je quitte la France". Je me souviens encore de cette angoisse qui me prenait du soir au matin et m'empêchait de dormir la nuit. Bien sûr, il y avait aussi l'excitation, et le fait d'avoir encore un mal fou à réaliser que j'allais aller aux Etats Unis et étudier là bas pour neuf mois, que j'avais une chance inouïe et étais sur le point de réaliser un de mes rêves. 

         Et maintenant j'y repense à tout ça, à il y a 8 mois, quand j'étais stressée, ignorant complètement ce qui allait m'attendre dans le pays de l'Oncle Sam. Et ce sentiment m'obsède d'autant plus maintenant que le scénario se répète, mais à l'envers. Parce qu'on est en avril et que dans 20 jours, c'est les Etats Unis que je quitte. 

         Maintenant ce ne sont plus des messages de soutient de mes amis qui me souhaitent bon voyage et me disent " A dans un an" que je reçois, mais plutôt des phrases du genre "Hé, bientôt le retour, profite, et quand tu reviens, on se fait une fiesta de fou!" C'est un sentiment étrange qui m'habite quotidiennement. Je n'arrive même pas à savoir ce que je pense, ce que je ressens. Mon esprit est divisé entre l'excitation de rentrer et de revoir toutes ces têtes et endroits familiers que je chéris tant, et en même temps, ça me déchire le coeur de me dire que je quitte des amis, un lieu où j'ai vécu toute une année scolaire et où j'ai mes habitudes à présent. Même le fait de quitter ces professeurs qui m'ont énormément apporté me rend triste. Mon coeur et ma tête sont tiraillés entre peine et énergie débordante due à l'excitation de mon retour.

         En fait, pour être honnête je crois que je n'ai jamais autant eu le mal du pays que maintenant, à 20 jours de mon départ. Parce que je sais que je rentre bientôt et je réalise vraiment à quel point au final la France me manque. Et en même temps je sais qu'une fois de retour ce mal du pays ne va pas me quitter. Parce que les USA et ma vie là bas va me manquer également.

     

    Bref, ma tête est un bordel, mais je le vis bien.


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