Inktober est un projet/"challenge" créé par l'illustrateur américain Jake Parker en 2009 dont l'objectif est de pratiquer chaque jour du mois d'octobre (en anglais october) le dessin et l'illustration en utilisant l'encre, sous plusieurs formes (encre de chine, stylo à encre, stylo à plume, etc). Parti d'une pratique quotidienne et à la base personelle, l'artiste a très vite invité les illustrateurs professionnels ou non à le suivre dans sa démarche et à partager leur travail via les réseaux sociaux accompagné du hashtag "inktober". Le résultat est sans appel: chaque année, des centaines d'artistes participent au projet et apprennent à développer la pratique de l'encre. 

   2015 est signe de nouvelles expériences artistiques pour moi et c'est donc avec beaucoup de curiosité et d'excitation que je me suis lancée pour la première fois dans ce projet. Malheureusement, au vu de mes journées assez chargées par mes cours et d'autres projets personnels que je partagerai ici plus tard, je n'ai pas pu ni souhaité dessiner et "encrer" tous les jours. Mes créations sont donc au nombre de 13 et sont toutes montrées dans cette vidéo ! :

Au passage vous constaterez donc que j'ai ouvert ma tout première chaîne youtube ! Tadaaaaa ! Sans vouloir être racoleur, je vous conseille vivement de vous abonner, parce que j'ai des projets de fifou à proposer. ( Enfin on verra quand j'aurai le temps mais je vous assure que j'ai des projets en tête hein ! )

Un an.

Cela fait un an que je n'ai pas mis les pieds ici.

    Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai. Je suis venue de temps en temps. Histoire d'éviter de recevoir un énième email me signalant que mon blog était inactif. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai arrêté de venir par ici. Alors qu'en réalité, je le chéris, ce blog. Depuis que j'ai un ordinateur et internet, ce qui remonte donc à un certain temps, et même avant ça, quand j'entendais mes amis dans la cour de récré du collège parler de ces quelques minutes précieuses qu'on leurs autorisaient pour aller sur internet après les cours, moment sacré de la journée ( une époque révolue vue l'accessibilité grandissante d'internet dans nos maisons... Et je me sens maintenant vieille de parler d'un temps que les moins de 16 ans ne peuvent pas connaître... ), j'ai toujours eu envie de tenir un blog. Alors oui je suis passée par la période inévitable de Skyblog ; je tentais d'écrire de beaux textes, de belles choses, comme je le pouvais. J'ai ensuite mis de côté cette idée ( quand Skyblog est devenu Has-been quoi... En gros. ) Et puis, j'ai voulu ouvrir un vrai beau blog, comme les grands et leur beau site tout propre qu'ils mettent constamment à jour pour parler de leur nouveau voyage, le dernier test gaming, ou le dernier rouge à lèvre de chez je-ne-sais-quelle marque. Un problème s'est vite imposé à moi, cependant : je ne savais pas de quoi parler, quoi partager. J'ai commencé à écrire, comme ça, pour moi, et au vu de cette démarche franchement égoïste, je me sentis presque obligée de mettre mon blog en privé, afin d'être la seule à pouvoir me relire. Mais ce n'était pas de ça que je voulais. Des journaux intimes, j'en ai déjà assez comme ça. Je voulais partager des choses. Mais quoi ? Qui j'étais pour intéresser les gens ? Pourtant, je voulais écrire. Je ne voulais pas rentrer dans du foncièrement intime, dans ce qui m'aurait élevé au même rang que l'artiste maudit qui se torture avec ses propres pensées mais en fait quand même part aux autres, pas pour se sentir moins seul, mais juste histoire de se montrer et de laisser les autres observer, perplexes, en retrait, et puis on en reste là, on ne va pas plus loin. Je ne voulais pas non plus raconter des histoires, je le fais déjà assez pour moi, à travers mes romans inachevés.

    Alors quelque chose est arrivé. Une expérience que je savais déjà mémorable avant même de commencer quelques démarches que ce soient. L'Amérique pointait le bout de son nez, et avec elle la perspective de pouvoir raconter des choses sans être juste dans la description de ma vie sans un fond réel qui garde le lecteur en haleine.

    J'ai adoré cette période, c'est d'ailleurs la seule vraie période, réelle, existante, dans la vie de ce blog. Et pourtant maintenant cette vie à l'américaine paraît loin et avec elle, l'envie de partager des choses écrites, ici. Je voulais garder cet endroit, comme il était. Mais je me suis retrouvée dans le même schéma que précédemment. Je ne savais plus quoi dire. Ou plutôt, je savais pertinemment de quoi parler. Mais j'ai joué la carte de la retenue, de la fausse modestie même. Je n'ai pas osé raconté les choses formidables qui me sont arrivées durant cette année qui vient de s'écouler, parce que je me suis dit que j'étais probablement la seule à m'émerveiller devant, et une fois de plus, je ne voulais pas créer ici une empreinte écrite purement égoïste, égocentrique, dans la "racontage-de-life" pur et dur.

    Et de mon côté, je parcours régulièrement internet pour trouver des traces de vie, diverses. J'aime lire un article sur les convictions de quelqu'un, approuver, désapprouver. J'aime regarder une vidéo d'une artiste qui me fait part des nouveaux ustensiles qu'elle a acheté, dévoilant légèrement quelques bribes de sa vie qui nous laisse en réalité apercevoir des éléments d'inspiration, etc. Et j'ai vu qu'il y avait de l'autre côté de l'écran, d'autres personnes qui s’intéressaient aussi aux mêmes choses. Il y avait de la curiosité et de l’intérêt. 

    Et puis j'ai réfléchi. Je me suis imposée trop de retenue sur ce que je faisais dans ma vie, mes passions, mes études, ce qui me définit. Il est grand temps que je commence à me bouger, à montrer tout ça. Car maintenant je sais que ce n'est pas rien. Qu'il y a des choses dont je suis douée, d'autres pas. Que montrer une illustration ce n'est pas juste de l’esbroufe mais peut installer un univers, un personnage, et la curiosité ou non qui peut découler chez certain(e)s. Que parler de choses que j'ai particulièrement aimé, raconter des voyage, ou juste laisser une photo peut être intéressant, et pas que pour moi.

Je suis capable de dire que je suis capable d'éveiller ici une curiosité, un intérêt, quelque chose, n'importe quoi, peut être. Et si ça ne marche pas pour certains, au moins, j'aurai essayé. 

( Je vais refaire un peu la petite décoration par-ci, par-là.De nouveaux articles avec des thématiques déjà bien définies dans ma tête sont en cours de création, et avec eux, un agrandissement de ma vie cyber-sociale.Je ne sais pas si c'est vraiment un mot, mais j'aime bien l'image qu'il me met en tête. )